Sunday Post #10 - Intégrer

Intégrer : Incorporer, participer, devenir

Je vais démarrer par partager une situation qui est encore arrivée hier, et avant hier, et la semaine dernière et celle qui précédait encore, et sûrement celle qui viendra.

A ces nombreuses reprises, en discutant avec des êtres humains que je considère en tous cas, proches, nos idées / inspirations / questionnements du moment se sont télescopés.

Nous avons eu envie de partager, étudier, enseigner les mêmes éléments, sans même s’en parler avant. Comme si nous étions reliées, par autre chose.

Dans ma formation d’assistante de Yoga / en Yoga, en début d’année à été abordé le sujet des niveaux de communication. Du plus grossier (basique) au plus subtil : le langage, puis le geste, la présence et le silence.

Donc, avec ce groupe (merveilleux), nous partageons un lien. C’est tout et c’est fou.

Nous sommes intégrées, reliées.

Je voulais parler de l’intégration dans l’apprentissage du Yoga. En tant que débutant (et je me place volontairement dans cette position), pour intégrer les

enseignements que je peux recevoir, j’ai besoin de prendre des notes, d’écrire, de schématiser. Des fois sur le moment, souvent plus tard, quand cela a infusé. Actuellement, en écrivant cet article, j’intègre, à ma manière.

C’est aussi un moyen pour moi en tous cas, de passer des sensations dans mon corps à une verbalisation que je peux partager avec d’autres. Je passe par le corps, j’incorpore.

Soyons très honnête, cela demande du travail, du temps et de la patience. Comme toute chose que l’on considère comme précieuse.

La courbe d’apprentissage à mon sens n’est pas une exponentielle et à la fin (de quoi..) un plateau, mais plutôt une infinie sinusoïdale. Lorsque je souhaite approfondir un sujet, je plonge dans la courbe comme dans une piscine, puis je nage, je travaille, j’infuse et je remonte à la surface, jusqu’au prochain plongeon.

Je ne sais jamais ce que je vais trouver quand je me laisse guider par mon désir d’intégration, c’est inconnu, déstabilisant, si riche pourtant.

Intégrer c’est aussi devenir perméable à ce qui est proposé, au monde, en confiance. Cette semaine, j’ai pu en faire l’expérience, n’ayant plus de voix et une toux persistante, j’ai choisi de donner mon cours de yoga avec ces éléments. J’ai intégré ce qui m’apparaissait comme une contrainte (je parle beaucoup usuellement) à mon enseignement, j’ai gravité autour de cette voix et de cette toux.

J’ai eu l’opportunité de l’incorporer à mon cours. Je continue d’infuser pour en percevoir toutes les vibrations internes, comme un clapotis de l’eau.

Faire le travail d’appréhension, de compréhension, de contradiction, de liaison dans notre processus d’apprentissage est essentiel pour percevoir les trésors de l’enseignement.

Passer de “je sais” qui est souvent très faible à “je pense que je sais” en surface,

à “je ne sais pas si je sais” nouveau niveau d'intériorité,

pour ensuite plonger dans “je ne sais pas”.

Continuer l’exploration par les recherches, les questionnements pour peut être toucher “je sais que je sais”.

“Je sais que je sais” de tout mon corps, de toutes mes cellules, c’est engrammé.

Et être capable, de replonger, avec humilité pour ré explorer.

Intégrer cela pourrait être d’incorporer à soi, pour soi pour ensuite peut être le partager à d’autres. C’est la réceptivité pour ensuite laisse la place à la réactivité, puis la réceptivité ect…

Le reflet de la lune sur une mer calme, l’ouverture aux possibles, la disponibilité d’une plongée.

Aborder le Yoga, dans cet état de réceptivité, est pour moi, le plus belle des voies, tout est ouvert.

L’intégration se fera, au rythme des enseignements, de l’engagement et expériences.

Il n’y a rien à faire, tout à explorer.